Revenant sur les circonstances de son agression, il a affirmé qu’il s’agissait d’une conférence ayant pour thème : la tolérance dans l’Islam. Une fois, les quatre conférenciers ont achevé leurs interventions, un groupe s’est levé dans la salle, réclamant le départ de Youssef Seddik, philosophe et faisant partie des conférenciers. Voulant en savoir plus sur les raisons de cette volonté d’expulser M. Seddik, Cheikh Mourou a su que la personne visée est indésirable car elle aurait porté atteinte à l’honneur de Saïda Aïcha, femme du Prophète. M. Mourou leur a donc répondu qu’ils se trompaient d’individu et leur a précisé que lui-même était présent lors des fameux propos diffamatoires prononcées par quelqu’un d’autre (en l’occurrence Mohamed Talbi).
C’est à ce moment que certains parmi les protestataires ont avancé vers la tribune des conférenciers, les menaçant en affirmant qu’ils disposent d’épées. M. Mourou leur a indiqué qu’il était indécent de traiter ainsi le différend et que même un mécréant ne devrait pas être expulsé de force. Il leur a ajouté que Youssef Seddik n’y est pour rien et qu’il ne devrait pas être maltraité, d’autant plus qu’il s’agit d’une personne âgée. Un des protestataire a par la suite traité Cheikh Mourou de menteur, à laquelle insulte M. Mourou a riposté en l’appelant à plus de retenue et de politesse. La réaction de l’agresseur était violente en lançant un verre en pleine figure de Cheikh Mourou et le blessant au front.
L’agresseur, toujours selon le récit d’Abdelfattah Mourou, a été reconnu et arrêté. Ce dernier l’a formellement identifié en tant que son agresseur. M. Mourou a conclu par affirmer qu’une affaire judiciaire contre son agresseur est en cours.
