M. Jebali tente depuis la vague de violences qui a suivi l’assassinat retentissant de l’opposant Chokri Belaïd le 6 février de former un gouvernement de technocrates malgré l’opposition de son parti et du Congrès pour la République (CPR), formation laïque de M. Marzouki.
Les islamistes d'Ennahdha, le parti de Hamadi Jebali, ont rejeté l'idée d'un cabinet formé exclusivement de technocrates. Ils se sont associés au Congrès pour la République (CPR) du président Moncef Marzouki, au parti Wafa et au bloc parlementaire Liberté et dignité pour proposer un gouvernement de politiques et d'indépendants. Jebali est en revanche soutenu par des partis de l'opposition laïque et Ettakatol, parti du président de l'Assemblée nationale constituante (ANC) Mustapha Ben Jaafar, par ailleurs membre de la Troïka au pouvoir avec Ennahdha et le CPR.
Le Premier ministre jouit également du soutien de la puissante centrale syndicale de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), du patronat et d'organisations de la société civile.
« L’assassinat de Chokri Belaïd a été un coup pour Ennahda, le gouvernement et le pays », a déclaré Sahbi Attig, chef du bloc parlementaire islamiste. « On a eu deux catastrophes ce jour-là, cet assassinat et la décision de M. Jebali », a-t-il dit.