Elle voulait une réponse franche de ses sympathisants pour défendre sa "légitimité", faire passer sa "loi de l’immunisation de la révolution" et réclamer "l’union nationale".
Quelques 10.000 personnes se sont réunis aujourd’hui à l’avenue Habib Bourguiba pour répondre à l’appel d’une manifestation millionième.
Venus des quatre coins du pays, les sympathisants d’Ennahdha aux quels se sont mêlés des partisans du front de la réforme, du CPR et quelques groupes de salafistes, les manifestants n’ont pas ménagé leurs efforts pour dénoncer, avec virulence, l’opposition et notamment Nidaa Tounes qui est perçue selon eux comme une boîte de recyclage des caciques de l’ancien régime et réclamer l’épuration des médias de la honte.
Ce n’est pas la manifestation de ce samedi qui prouvera que Ennahdha va mal. Les signes en sens se multiplient… Et ce n'est pas cette manif de ce samedi 16 février qui prouvera le contraire.
Entretemps, ce samedi 16 février, on aura remarqué l’affluence plutôt moyenne des Nahdhaouis à Tunis, venus par bus et mobilisés par le biais de sms subventionnés, en vue d’une manifestation qui se voulait une démonstration de force spectaculaire. Las. A l’heure où nous écrivons ces lignes, les observateurs auront compté au grand maximum 10 000 manifestants. Même pas de quoi remplir la moitié du stade d’El Menzah. Pas de quoi pavoiser, quand on sait que cette manif a été présentée, dans des tracts distribués à la sortie des mosquées, comme la plus importante de l’histoire de la Tunisie.
