Intervené par téléphone sur la chaine tunisienne Nessma TV, Mr.Zbidi a déclaré "ne plus être en mesure de continuer son travail en qualité de ministre de la Défense tant que la vision n'est pas claire". Il a, également, critiqué le rendement du gouvernement de Hamadi Jebali, estimant "qu'un flou entourait son action"et que "c'était un gouvernement sans agenda qui n'était pas parvenu à résoudre les problèmes de développement et de l'emploi et à instaurer la stabilité".
Il a déclaré que la situation politique actuelle exige des solutions rapides et il n’y en a qu’une : un gouvernement indépendant de toute appartenance politique, limité dans le nombre et ayant une durée déterminée, à l’instar du gouvernement transitoire de Béji Caïd Essebsi qui a conduit le pays aux élections du 23-Octobre.
Mr. Zbidi a déjà indiqué avoir présenté une première fois sa démission (non annoncée officiellement) le 15/09/2012 aux trois présidences suite aux évènements de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Tunis qu'il qualifie "d'inacceptables et d'irraisonnables". Il a insisté sur la nécessité d'élaborer rapidement une feuille de route claire pour la période de transition, précisant "qu'en tant que tunisien, il aspirait à voir finaliser la Constitution dans les meilleurs délais".
Le chef d'Etat major des trois armées le général Rachid Ammar,face à des critiques ayant visé et suite à sa participation au conseil des sages qui avait été formé par le chef du gouvernement démissionnaire Hamadi Jebali, Abdelkarim Zbidi a souligné que Rachid Ammar y avait pris part en tant qu'expert puisqu'il "connaît les moindres coins et recoins du pays".
Omar S’habou a confirmé "qu'aujourd’hui, la capacité de résistance de Abdelkrim Zbidi a atteint ses limites,il n’a plus d’autre solution que d’informer le président de la République de sa décision de quitter définitivement le ministère de la Défense, non pas pour fuir ses responsabilités ou pour ne pas prendre de risques, mais pour créer une onde de choc chez les intéressés". Mr. S’habou a invité aussi ses concitoyens à envoyer à M. Zbidi des messages de soutien pour qu’il ne quitte pas son département.